☀️ Peut-on protéger son enfant des UV et s'éviter la négo ou le combat de catch ? ☀️

👋 Salut à toutes et à tous ! Et bienvenue à tous les petits nouveaux arrivés depuis le dernier numéro qui nous a fait prendre la confiance. 🚀

☀️ Dans cette édition, on plonge tout droit dans l’été. Pour celles et ceux coincés entre Paris et la Normandie, un Kway sur le dos, vous entendez peut-être des râleurs à l’apéro qui en viennent à douter de cette histoire de changement climatique. Pour tenir la dragée haute aux climato-rassuristes (car faut-il vraiment prendre du temps pour débattre avec des climato-sceptiques ? 😅), vous pouvez rappeler au moment d’attaquer les Chipters, la différence entre météo et climat, puis expliquer, après les cacahouètes, que le temps pourri est aussi un des symptômes du réchauffement climatique.

🌿 Très heureuse de donner la parole dans ce nouveau numéro à Mélina Lecluze Amorotti. Ex-cosmétologue devenue naturopathe, elle nous aide à décrypter les pièges du greenwashing dans les cosmétiques. On partagera avec vous son expertise sur l’épineuse question du choix de la crème solaire dont on rappelle à toutes fins utiles qu’il faut s’en tartiner toutes les 2 heures tant qu’on n’est pas à l’ombre. 40% des Français auraient tendance à oublier. Peut-être parce que ça nous arrange pas ? #négo. Argh. ⛱️

🧡 Place au nouveau numéro. Bonne lecture à toutes et à tous !

Pour les nouveaux qui voudraient se faire un petit rattrapage, les anciens numéros sont par là.

Au sommaire

1. En tête à tête avec Mélina Lecluze Amorotti, Naturo App

2. Fo-fo-focus : un été sous haute protection

3. Le récap’ en vrac d’infos engagées à consommer sans modération

4. La Fausse Bonne Idée du jeune parent

🧡 En tête-à-tête

Entretien avec une personnalité qui fait bouger le monde. De quoi semer les graines de l’engagement et cultiver l’optimisme.Dans ce numéro, je rencontre Mélina Lecluze Amorotti. Ex-cosmétologue devenue naturopathe, elle est devenue sur les réseaux (@la_famille_tortue) la queen de la clean beauty. Avec sa cape de super décrypteuse, elle nous apprend comment choisir nos cosmétos sans tomber dans les pièges du greenwashing de marques. Portrait.

Demandez à Mélina pourquoi en 2019 elle a ouvert un blog en plus de son compte Instagram qui cartonnait et elle vous répondra qu’elle avait besoin de s’affranchir d’Instagram et son nombre de caractères. Mélina est bavarde et elle a beaucoup à dire pour aider les conso à ne pas se faire avoir. Ça tombe bien, on adore ça chez Les petits résistants !

Avant d’être naturopathe, Mélina était cosmétologue, ce qui la rend incollable sur les tenants et aboutissants des ingrédients de nos produits de salle de bain : “Le cosmétologue est une personne qui travaille en laboratoire et est en charge de la formulation des produits cosmétiques tout en suivant le cahier des charges donné par le client.” Dans ce cahier des charges, il y a nécessairement la contrainte coût, variable d’ajustement d’un produit de qualité ou non. On y retrouve aussi parfois la requête du produit noté “100% Yuka” : argument marketing devenu choc auprès des consommateurs demandeurs de produits plus cleans.

Alors comment passe-t-on de la cosmétique conventionnelle à celle plus naturelle ? Pour Mélina, deux déclics. D’abord le jour où on lui demande de formuler un produit pour bébé avec comme seule contrainte celle du coût. Elle trouve insupportable de devoir manipuler des ingrédients entreposés dans des bidons sur lesquels elle ne voit que des pictogrammes de tête de mort ou de poisson mort. Second déclic : la maternité. Tiens donc ! “Connaissant le fonctionnement de la peau d’un bébé cela me paraissait complètement fou d’imaginer d’utiliser certains produits pour mon bébé.”

“Je regrette que le principe de précaution ne soit pas directement appliqué en cosmétologie.”

Mélina fait alors le grand ménage au rayon de sa salle de bain et prend définitivement le virage de la clean beauty pour sa famille et pour elle-même. Sur son compte Instragram, elle commence à décrypter les produits des grandes marques de cosmétiques conventionnelles au même titre que celles se revendiquant “clean”; ce mot utilisé aujourd’hui à toutes les sauces marketing et dont on ne sait pas bien ce qu’il désigne. Forcément quand on tire à vue sur les marques, on ne se fait pas que des amis. Mais Mélina s’en moque et se réjouit de sensibiliser de plus en plus de consommateurs à ces questions de santé environnementale.

À ce sujet, il y a-t-il des red flags évidents qui pourraient nous aider à ne pas tomber dans les pièges tendus par les marques ? “La première des choses est que vous devez pouvoir trouver très facilement la liste INCI (= liste d’ingrédients) d’un produit sur un site internet. Ensuite, je dirais qu’il faut se méfier des marques qui ont pour habitude de faire des produits conventionnels et qui viennent surfer sur la vague du bio et du clean avec une nouvelle gamme.”

Et des tiers de confiance… vraiment de confiance, ça existe ? “J’invite les consommateurs à ne jamais croire sur parole ce qui est dit… même si c’est moi qui le dis ! N’hésitez jamais à prendre plusieurs avis et comparer.” Avec des applications par exemple ? “Selon moi, Yuka n’est pas fiable en cosméto. Je recommande l’application INCI Beauty qui est très bien pour un premier filtre.” Et 60 millions de consommateurs ? “Leur cahier des charges est je trouve très léger en ce qui concerne les cosmétiques. Néanmoins je salue leur travail car ils éveillent les consciences, et font avancer beaucoup de sujets en jetant des pavés dans la mare. C’est eux par exemple qui, en 2016, ont évoqué pour la première fois la présence de substances douteuses dans les couches.”

L’histoire de Mélina est celle d’une femme de combat qui ne transige pas avec ses convictions quand bien même elle pourrait “s’auto-saouler avec son cahier des charges si strict”. (sic !)  Pour celle qui a grandi à la campagne dans une famille écolo-friendly, il est compliqué de voir le monde d’aujourd’hui sans une pointe d’éco-anxiété. Mais elle voit néanmoins beaucoup de raison d’espérer avec les générations d’enfants qui débarquent, façon… Les petits résistants ! Ce qu’elle souhaite transmettre à ses enfants ? “La notion de respect : de l’autre, de soi, de la nature et de ses convictions.”  Ça tombe bien. Il paraît que les enfants apprennent par l’imitation. Les siens semblent être à bonne école… de la petit résistance !

📍La bonne reco de Mélina

Mélina soutient l’Association Un petit bagage d'amour qui aide les parents en grande précarité à accueillir leurs bébés dans la dignité.

❓ Fo-fo-focus

Please welcome les hits de l’été pour une protection optimale de toute la famille face aux rayons du soleil.

Sans vouloir être désagréable, rappelons la raison d’être de ce focus estival : avec plus de 100 000 nouveaux cas chaque année, les cancers de la peau sont les cancers les plus fréquents en France. L’Institut national contre le cancer rappelle à cet égard :

“80 % des cancers de la peau sont liés à des expositions excessives au soleil, principalement des expositions régulières et intenses pendant l’enfance. Les coups de soleil de l'enfance font les cancers à l'âge adulte. Quel que soit le phototype de vos enfants, protégez-les et apprenez-leur à se protéger.”

1- L’ombre

Ça tombe sous le sens mais ça va mieux en le redisant : la première des protections est de ne pas s’exposer. L’institut national contre le cancer recommande de ne PAS exposer les enfants de moins de 3 ans. Pas 3 mois. 3 ans. Ça donne le ton quant à la nécessité absolue selon les autorités sanitaires de protéger nos enfants du soleil.

2- Chapeaux, bobs, casquettes, lunettes, vêtements couvrants et tee-shirts UV

Ça c’est l’attirail du parfait petit résistant du soleil selon les recos des autorités sanitaires.

Pour limiter l’angoisse de l’atelier crème solaire à rallonge avec les enfants, mettez donc un tee-shirt anti-UV sur les épaules de vos enfants. Avec un UPF 50+ c’est une protection sûre contre le soleil (même si ça ne veut pas dire non plus qu’il faut laisser les enfants cramer sur la plage all day long). Si vous n’en avez pas, optez pour un tee-shirt foncé qui laissera moins passer les UV qu’un tee-shirt clair.

Idée shopping responsable (fabrication européenne) : filez voir les marques Canopéa ou encore Juillet Juillet pour petits et grands. Sinon il y a mille modèles à acheter d’occasion sur Vinted.

Infographie de l’Institut National contre le Cancer

3- La crème solaire

Cette histoire de crème solaire parfaite, franchement c’est l’arlésienne. Tous les ans, il y a de nouveaux classements, et chaque été, on essaye de trouver la marque sans perturbateur endocrinien, efficace, sans trace blanche et qui ne tue pas les coraux.

😅 Entre temps, on se farcit des alertes d’UFC Que Choisir qui nous dit que certaines crèmes ne sont pas efficaces ou qu’elles contiennent des substances douteuses, alimentant de nouveaux délires d’influenceurs qui sous les hashtags #antisunscreen, #nosunscreen ou #toxicsunscreen incitent les gens à se passer de crème solaire sous prétexte qu’elles renfermeraient des ingrédients dangereux et nous priveraient de vitamine D. Le rapport bénéfice/risque est pourtant clairement en faveur de l’application de crème solaire quand bien même la composition ne serait pas parfaite.

🆚 Sur le match filtres chimiques versus filtres minéraux, si vous êtes perdus, on résume :

  • les filtres chimiques (= les crèmes qui pénètrent facilement) ont des composants issus de la pétrochimie, pénètrent dans l’épiderme, contiennent des perturbateurs endocriniens et sont fortement allergènes. Rappel : comptez 30 minutes pour qu’ils soient efficaces. Anticiper avant le départ à la plage ;)
  • les filtres minéraux (= atelier crème à rallonge) restent à la surface de la peau et la crème est beaucoup moins allergène. En revanche, elles peuvent contenir - même quand elles sont bio - des nanoparticules suspectées d’être cancérigènes.

Pour aller plus loin sur le sujet, on vous recommande la lecture de l’article comparatif sur le blog de la Famille Tortue, par ici, qui vous permettra de faire un choix éclairé.

🏆 Place au Top 3 de Mélina :

  • Creme Solaire Comme Avant SPF 50
  • Crème Solaire Kerbi SPF 50 enfant
  • Acorelle Crème Solaire Bébé SPF 50

👇 Et pour résumer 👇

Infographie de l’Institut National contre le Cancer

Alors peut-on vraiment protéger son enfant des UV et s'éviter des rounds de négo toutes les 2h ?

Déso mais la réponse est non. On ne pourra pas s’éviter la négo (sauf si vous avez un enfant coopérant et alors là : respect.) parce qu’il en va de la santé de nos enfants. Le plan B c’est de coller les enfants à l’ombre ou de les couvrir de vêtements adaptés pour limiter la surface à crémer et raccourcir le round de négo.

Chez Les petits résistants, on a l’habitude de râler sur les politiques publiques peu à la hauteur sur les questions de parentalité. Une fois n’est pas coutume sur le sujet des UV de l’été, c’est peut-être davantage les comportements individuels qu’il y aurait à questionner.

Force à vous Les petits résistants !

🗞️ Le récap’

Un condensé d’infos engagées à consommer sans modération.

👉 Incroyable mais vrai. Prévoir la vérification systématique des antécédents judiciaires de tous les professionnels de la petite enfance et de l'enfance au sein des structures qui accueillent des mineurs, ainsi que des assistants maternels, avant leur recrutement et ensuite tous les trois ans : vous pensiez que c’était le B.A-BA ? Et pourtant, ce n’est qu’un récent décret du … 28 juin 2024 qui le prévoit. Ne vous étranglez pas. On doit cette avancée majeure pour la protection des enfants, au travail de la Commission Indépendante sur l'Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants (CIIVISE). Merci.

Sur le sujet de l’éducation à la sexualité et la prévention des violences sexuelles, notre newsletter dédiée est par ici.

👉 Médaille d’or du greenwashing. Shein, la marketplace chinoise d'ultra fast fashion prévoit d'investir 200 millions d'euros pour soutenir en Angleterre et en Union européenne les start-up cherchant à décarboner l'industrie textile. Ou comment s’acheter une respectabilité auprès de ceux qui vous tapent sur les doigts. Nice try. Mais on vous voit.

👉 Peut (vraiment) mieux faire. En 2019, un plan d’action national visant à lutter contre les perturbateurs endocriniens est mis en place. Le but ? Réduire l’exposition de la population et de l’environnement à ces substances, améliorer la sensibilisation du public et l’investissement dans la recherche. 5 ans plus tard, le bilan ? «Des avancées ont été faites […] mais elles restent bien en deçà des objectifs fixés […], surtout en ce qui concerne les contrôles et la réduction des émissions».

Pour rappel, cancers, infertilité ou encore érosion de la biodiversité… ces substances chimiques qui peuvent dérégler notre système hormonal ont aussi un impact sur les écosystèmes naturels. L’exposition est quotidienne à travers les produits ménagers, les cosmétiques, l’alimentation – notamment à travers l’usage des pesticides – et elles se retrouvent ensuite dans les sols, l’air et l’eau.

Frédéric Saudubray, l’un des co-auteurs du rapport, rappelle qu’il n’est pas envisageable de laisser “la charge mentale reposer entièrement sur la population, en disant “c’est à vous d’être prudent” et insiste sur l’importance de pousser les industriels à substituer les substances contentant des perturbateurs endocriniens par d’autres moins nocives, à travers des restrictions ou des aides à la recherche.

Alléger la charge mentale des consommateurs avec des politiques publiques ambitieuses ? Oui, oui et oui.

👉 Ils sont forts ces danois. 🇩🇰🌿 Si vous êtes en vacances à Copenhague cet été, ne passez pas à côté de l’occasion de vous faire récompenser de vos bonnes actions ! Le Danemark lance cet été une grande opération pour “transformer des actions vertes en ‘‘monnaie’’ pour des expériences culturelles”. Débarquez à la Galerie nationale du Danemark avec des déchets plastiques ramassés, et vous serez invités à un atelier pour les transformer en œuvres d’art. Et si vous empruntez les transports publics ou le vélo pour vous rendre à l’emblématique centrale de chauffage de Copenhague, vous pourrez descendre à ski la pente du toit du bâtiment. Demandez le programme !

🙅🏽‍♀️ La fausse bonne idée

Je débunke pour vous la fausse bonne idée du parent qui veut super bien faire. Because nobody’s perfect. Sauf ma mère.

On a demandé à Mélina Lecluze Amorotti quelle était LA fausse bonne idée du jeune parent en achat cosméto. Allez hop, elle nous en a livré 3 pour le prix d’une !

1- Le talc

Médaille d’or haut la main pour le talc qui ne se contente d’être pas d’être un produit inutile mais se révèle surtout être dangereux. Le Centre International de recherche sur le cancer (CIRC) révèle le 5 juillet dernier avoir classé le talc comme "probablement cancérogène" pour l'homme. On oublie donc. Et si besoin on remplace par de l’argile blanche de très bonne qualité.

2- Le liniment

On en avait parlé dans une précédente newsletter, le liniment (composé en principe seulement d’huile d’olive et d’eau de chaux) n’est pas un achat utile. Ce produit ne lave pas, et peut même emprisonner les matières fécales.

La routine du clean pour le change de son bébé selon les recommandations des autorités sanitaires. : de l’eau (pour les urines) et du savon (pour les selles). Et puis c’est tout !

3- L’eau nettoyante ou eau micellaire

L’eau micellaire c’est de l’eau + du savon avec à l’intérieur des tensioactifs.

Est-ce que ça vous viendrait à l’esprit d’aller à la douche, de mettre du savon et de ne pas vous rincer ? Non ? Alors n’utilisez pas non plus d’eau micellaire pour laver votre bébé et privilégiez un gant avec de l’eau ou éventuellement un hydrolat de fleur d'oranger !

🚀 REJOINDRE LA BANDE ET S'INSCRIRE A LA NEWSLETTER
🚀 REJOINDRE LA BANDE ET S'INSCRIRE A LA NEWSLETTER
🚀 REJOINDRE LA BANDE ET S'INSCRIRE A LA NEWSLETTER
🚀 REJOINDRE LA BANDE ET S'INSCRIRE A LA NEWSLETTER

Nos derniers numéros

This is some text inside of a div block.